Share

Chapitre 6   

Dans la maison de location.

  Mia s'est adossée au canapé et a regardé l'homme sur l'écran de son téléphone, celui qui était occupé dans la cuisine, un sourire froid s’est répandu sur ses lèvres.

  Quand ils étaient ensemble, elle se levait et pour lui faire la cuisine dès qu'il disait qu'il avait faim, même s'il était deux heures du matin.

  Il n’avait jamais cuisiné et ne s’était même jamais approché de la cuisine.

  Mais maintenant, il cuisine de manière très sérieuse pour Maëlys, qu'il venait de rencontrer il y a moins d'un jour.

  Elle a fermé les yeux.

  Il s’avère que ce n'était pas parce qu'il ne savait pas cuisiner, mais parce que dans son esprit, elle n'en valait pas la peine.

  Heureusement qu’il l’a traite bien.

  Au moins, il ne serait pas aussi froid et sans cœur comme il l'avait été envers elle à l'époque...

  Dans la villa de Paloma.

  Assise sur sa petite chaise, Maëlys a regardé les repas sur la table devant elle et a fait glisser silencieusement devant elle les petits biscuits que Mia avait préparés pour elle un peu plus tôt : « Papa, je n'ai plus faim, je peux manger juste ça. »

  Il a froncé les sourcils en regardant les petits biscuits qui n'étaient pas plus gros que des cacahuètes, il lui a demandé : « Tu manges ça, tu es sûre ? »

  Elle s’est pincé les lèvres, craignant qu'il ne l’oblige à manger le repas, et elle a levé précipitamment la main pour recouvrir son assiette : « Je suis petite, j'ai un petit estomac, cela suffit ! »

  Quand elle a terminé, elle a inconsciemment jeté un coup d'œil aux choses sombres sur la table, une lueur de peur dans les yeux.

  Tous ses petits mouvements et ses regards étaient captés par Raphaël.

  Un soupçon d'agacement s’est dessiné sur le visage de l'homme.

  En quelques minutes, la petite fille avait mangé toute la petite assiette de biscuits.

  Posant son assiette, elle a souri et a levé les yeux vers lui : « Papa, je monte faire ma sieste ! »

  Il s’est levé, il l’a prise dans ses bras et l’a emmené à l'étage.

   « Je veux entendre l'histoire de la Petite Sirène. »

  Allongée sur son petit lit rose, elle a cligné ses grands yeux larmoyants en regardant l'homme à côté de son lit : « Papa, tu sais raconter des histoires ? »

  Il a pris le livre d'enfant et l'a feuilleté : « Peut-être. »

  Plus tard, fronçant les sourcils l'homme a dit : « Il y a très, très longtemps, il y avait une mer, et à l'intérieur de la mer vivait un groupe de belles sirènes. »

   « Papa. »

  Elle a levé les yeux vers lui : « Ton ton est trop dur ! »

  Raphaël s'est légèrement figé.

  Il a essayé d'adoucir sa voix normalement froide et basse.

  Donc, il a de nouveau ralenti le ton : « Un jour, une petite sirène... »

   « Papa, tu ne sais pas comment raconter une histoire ? »

  La petite a aplati ses lèvres et a pris un air résigné : « Mon papa est si bon et pourtant il ne sait pas raconter une histoire... »

  Raphaël : « ... »

  Il a laissé échapper une profonde inspiration : « On ne parle plus d'histoires, sois tranquille et va dormir, d'accord ? »

   « Non. »

  Les larmes ont recommencé à couler dans les yeux de la petite princesse, elle a dit: « Je vais faire des cauchemars si je n'écoute pas d'histoires. »

  En regardant la petite fille, les larmes aux yeux, son cœur s'est adouci.

  Il a frotté sa petite tête avec tendresse : « Je me souviens que ta mère n'aimait pas pleurer. »

   « À qui ressembles-tu ? »

  Elle a fait une grimace : « Ce n'est pas que maman n'aime pas pleurer. »

   « Depuis j’ai 2 ans, chaque fois que je me réveillais au milieu de la nuit, je voyais maman essuyer secrètement ses larmes. »

  Sa voix enfantine lui a donné au cœur un coup de plein fouet.

  Il la regardait, sa voix est devenue un peu rauque, il lui a dit : « Est-ce que ta maman, elle pleure beaucoup ? »

   « Ouais. »

  Elle s’est pincé les lèvres : « Mais comme papa dit que maman n'aime pas pleurer, c'est encore papa qui a raison. »

   « Peut-être que Maëlys tient de toi cette habitude de pleurer. »

  Raphaël était impuissant, il a dit : « Papa ne pleure jamais ».

  Elle s'est adossée au lit, ses petites mains s'entremêlant et s'agitant comme si elle hésitait.

  Et puis, elle a levé la tête et regardé le visage de l'homme : « Papa n'a pas non plus pleuré quand maman l’a quitté ? »

  Les mots de la petite fille ont figé tout son corps.

  L'homme lui a jeté un regard et n'a rien dit.

  Ensuite, il s'est levé : « Va dormir, papa a des choses à faire. »

  Elle a pincé ses lèvres, ses petites mains agrippant le bord de l'édredon : « Mais papa ... »

   « Bonne nuit. », l'homme a ouvert la porte sans se retourner : « Je vais trouver la bonne personne pour s'occuper de toi. »

  Puis, il s'est éloigné à grands pas.

  Maëlys est allongée sur son lit de camp, se tournant et se retournant de façon désordonnée.

   « Que faire ? Il semblait qu'elle a encore contrarié son papa. »

  Mia a simplement préparé un petit repas pour Gabriel pour le déjeuner, elle n'avait pas d'appétit.

  Même si Maëlys lui envoyait toujours des messages pour lui donner de ses nouvelles, elle ne pouvait pas supporter l'idée que sa fille soit loin d'elle pour la première fois.

  Après le dîner, Gabriel est sorti avec son petit sac à dos : « Maman, Tante Nolan m'attend en bas, je vais en classe ! »

  Elle a hoché la tête et l'a accompagné en bas.

  Toujours aussi malin, Gabriel s'était inscrit à un cours de programmation pour enfants à Lorrain avant même de rentrer.

  La classe était près de l'hôpital de Nolan, alors elle est passée le chercher à l'école.

  Mia était soulagée que son fils soit entre ses mains.

  Après tout, elles étaient amies depuis longtemps.

  Après avoir déposé Gabriel, elle est rentrée chez elle et a rangé la vaisselle du déjeuner.

  Alors qu’elle était en train de laver la vaisselle, on a sonné à la porte.

  Elle venait d'emménager, qui viendrait la voir ?

  Gabriel a-t-il oublié quelque chose ?

  Elle a soupiré en ouvrant la porte et grommelé : « Quand est-ce que tu commencer à oublier quelque chose à la maison ? »

  Dès qu’elle a ouvert la porte, elle a étouffé les mots qui étaient sur ses lèvres.

  Devant la porte, il y avait de grands hommes droits.

  Raphaël portait un trench-coat gris et son aura était arrogante et froide.

   « Bonjour. »

  Contrairement à ses manières dominatrices à la villa de Paloma, il était, à cet instant, un homme poli. Il a dit : « Mlle Mia, j'aimerais te parler. »

  Elle s'est appuyée contre la porte, les bras autour de sa poitrine, ses yeux regardaient faiblement son visage : « Parler de quoi ? »

  Les couloirs des maisons louées étaient exigus et sombres, et l'odeur d'humidité dans l'air l’a mis très mal à l'aise.

  L'homme a froncé légèrement les sourcils : « Peut-on parler à l'intérieur ? »

   « Non. »

  Elle a changé de position, tout son corps le bloquait : « M. Martin, tu peux le dire ici. Il vaut mieux que tu n’entre pas chez moi, comme je suis célibataire, dans le but de ne pas m'humilier et dire plus tard que je complote contre toi. »

  Les mots de la femme ont fait froncer ses sourcils.

  C'était la première femme qui osait lui parler comme ça !

  Et cette femme, une servante qui était engagée pour l'aider à s'occuper de sa fille !

  Comme d'habitude, il se serait éloigné d’elle et il l’aurait laissé apprendre ce qu'il ne fallait pas faire !

  Mais il était différent d'aujourd'hui.

  Il n'a pas oublié que la femme en face de lui était la préférée de Maëlys.

  Alors il a repris la parole avec indifférence : « Mia, tu es engagée. »

  « A l'avenir, ce sera toujours toi qui t’occuperas du quotidien de Maëlys. »

Related chapters

Latest chapter

DMCA.com Protection Status